samedi 27 octobre 2007

Jahcoozi - Blitz n'Ass


Jahcoozi - Blitz n’ass

Pourquoi voit-on de plus en plus régulièrement Jahcoozi dans les grandes capitales ?

Les Berlinois préparaient simplement la sortie de leur second album en s’affichant dans les événements les plus fluos du moment, notamment la We Love Fantaisy, chroniquée récemment.

Ça fait un moment que l’opus traîne sur le mac, aussi j’ai été surpris de ne pas m’être vu devancé dans la rédaction d’une chronique par mes éminents confrères, étant moi-même occupé dans un déménagement houleux.

Lorsque j’ai découvert Jahcoozi grâce à Modeselektor, je me suis rué chez le disquaire le plus proche pour acquérir leur premier album « Pure Breed Mongel ».
On pouvait y trouver Dubstep, Breakbeat, Drum & Bass et Electro Booty Bass comme ils disent.

La barre était placée (assez haut).


Qu’en est-il donc de cette dernière galette ?


Elle s’ouvre sur « BLN », qu’on a pu ouïr dans la dernière Bpitch Camping. Les basses hybrides sont là, et Sasha Perera conserve son flow bien pumpin’.

« Style » n’a pas grand chose de stylé, mis à part ses sonorités orientales.
C’est la première déception qui n’est malheureusement pas la seule.

On s’ennuie vite et l’on a l’impression désagréable d’un album lambda. Une originalité presque inexistante, des beats et melodies qui ne parviennent pas à nous transporter pendant ne serait-ce qu’une minute. Cette constatation est fondée sur la majorité des morceaux qu’on pourrait classer dans la catégorie « electro » dans son sens populaire, à savoir un beat régulier sur 4 temps dans les environs des 125 - 130 BPM.

Pour le reste on trouve quand même de bonnes choses, cet album n’est donc pas complètement merdique.


« Hands In Ya Pocket » est une petite ballade automnale bien agréable, down tempo bien coulant, avec cette guitare au cordes de velours.

« High Tech » est un peu-ra bien frais, qui brille par l’invitation d’M. Sayyid, qui propose une alternative enrichissante à Sasha que je sentirais presque fatiguée ou ternie par son engagement dans les grandes causes et le travail résultant sur ses textes.

« Flatline » a sérieusement quelque chose du « My Love » de Justin par les nappes synthétiques. Couplées au beats de Jahcoozi, on obtient un résultat séduisant, même si loin de l’underground Berlinois.

On revient à des choses plus intéressantes sur « Chill
Jill » et « Rainbow coloured Rizzla», deux tracks de dubstep. Le premier plutôt froid avec des passages ravey qui ne laisseront pas un bassin immobile. Le second donne dans basse ultra-puissante, celle qui décrasse les murs encore mieux que Monsieur Propre.
Avec « Collagen », on part dans un beat plus enervé à base de basses sourdes et de congos. Ce truc vaguement tribalisant hybridé au style pumpin’ Knifehandchop est probablemment la chose la plus efficace de l’album.


Ces quelques tracks dans le style qu’on leur connaît parviennent aisément à sauver l’ensemble de l’album, mais on regrettera d’être si peu gâté, nous, les auditeurs de la première heure.


Parce que je sais de quoi ils sont capable, hein, c’est pas leur faute si cette connerie de new rave a bousillé la moitié de l’album.

Jahcoozi - Chill Jill

Jahcoozi - Collagen

mardi 16 octobre 2007

Kitsune Boombox

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Kitsune Boombox c’est la première compilation mixée de Kitsuné.



C’est aussi la collab entre les soirées
Boombox d’Outre Manche et le label français.

Vous ne connaissez pas les soirées
Boombox ?

Moi non plus.



Normal c’est un truc
hype, ou il n’y a que peoples, freaks et copains qui rentrent. Des gens classes et bien habillés. C’est pour ça que Kitsuné d’ailleurs, parce qu’ils font aussi des fringues.

Ainsi la compile est un peu la
BO du genre de soirée que vous voyez photographiées sur Last Night Party ou Cobratruc. Les filles qui montrent leurs seins pour Fluokids et les mecs « avec des looks de ouf ».

D’ailleurs le disque fait l’objet d’une vente exclu chez
Colette avant la sortie officielle. Comme ça quand tu habites à Paris tu peux te la péter parce que tu l’as avant tout le monde.

Sur la pochette il y a même un autocollant « acheminé par
Eurostar », pour faire genre, parce que bien sûr le sticker est en dessous du cellophane.

Ba ouais fallait pas l’abîmer.



Cessons cette écartade purement jouissive, qui n’est que le reflet du bulletin de presse, pour parler de la musique.



Je me suis toujours demandé quel genre de musique ils passaient dans ces soirées à la con, où les gens sont tellement bourrés et cocaïnés qu’ils n’y font même plus gaffe.

C’est pas si mauvais en fait.

On a affaire à pas mal d’hybrides discoÏdes, ou les vocales tendent à donner une qualité presque acceptable malgré une récurrente obsession à remixer.

Ainsi,
Chromeo, Riot In Belgium, Feist, SMD, Headmann, The Glimmers, Rex The Dog et les Digi se succèdent.

C’est tout ?

Oui. Tout ça s’enchaine sans vraie magie, malheureusement, et c’est la faute à
Jeremy Bouthier, qui se contente d’exécuter un vulgaire Beatmix.



Pour résumer donc, on a affaire à une compilation avec une bonne playlist, qui aurait pu faire l’objet d’un
Kitsuné Maison 5, mais qui a préféré s’égarer sur les chemins de la hype, guidée par le crossfader nullissime de Jeremy.


On fait tous des erreurs.


Oliver Koletzki - Music From The Heart


Chromeo - Fancy Footwork (Guns 'n' Bombs Remix)


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Body Language Volume 5 Mixed By Château Flight

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Depuis la
Monza Club de Damian Lazarus, je fais un peu plus attention aux compilations labellisées Get Physical.



Il s’agit ici d’un «
Body Language », le je ne sais combientième opus de la série, que je n’ai à vrai dire jamais écoutée, faute d’affinité ou d’ouverture d’esprit, honte à moi. C’est ça le fait d’avoir grandi avec ipod et MP3, on ne prend même plus la peine d‘écouter ne serait ce qu’un morceau en entier, alors une compilation mixée, évidemment…



Heureusement j’ai grandi.



Lorsque j’ai donc le dernier opus en main propre, j’observe la tracklist et mes instincts primaires de jeune con prennent le dessus sur un track intitulé «
116 BPM Beat ».

« Putain c’est lent » me dis-je.



Décidemment…



J’aurais entendu quelqu’un dire ça je l’aurais méprisé du haut de ma bibliothèque
iTunes en lui parlant des mixes de Radio Slave et Prins Thomas chez Eskimo.



Ici il s’agit de
Château Flight. Si je parle une ligne plus haut d’Eskimo c’est qu’il y a aussi dans cette compilation quelque chose de fraîchement cosmique et discoïde, qui évidemment me plait, et vous plaira peut-être.

Vous le saurez dès le début de la compilation qui annonce vite la couleur avec quelques noms scandinaves imprononçables,
Bogdan Irkuk ou Todd Terje, mélangés a des productions maisons des membres de Château Flight (I : Cube, Gilb’R).



On est très vite scotché à ses enceintes, en se demandant quel genre de sonorités bizarres on est en train d’écouter, puis en ne se demandant plus rien au final. Il faut vraiment être con pour chercher à poser des étiquettes partout…

Ah les jeunes.



Moment d’apothéose sur
Syncom Data, qui vient fusionner avec un classique de Westbam (toujours vivant), « Monkey Say, Monkey Do », aux percussions percutantes. « Space Warrior » des Smith N Hack est bizarre et génial comme la majorité de leurs productions (achetez le maxi). J’hésite même presque à parler d’italo moroderienne comme sur la feuille de presse, mais il y a des termes qui sont presque sacrés.

Je découvre un peu plus loin un remix complètement dément de
Poni Hoax par Château Flight, avant de plonger dans les profondeurs d’Henrik Schwarz, à la « minimal » décidemment transgénique si bien qu’inqualifiable. Le tout finit sur « 3Tempo3 » de Punto, et on a encore l’impression de partir à des kilomètres mais le mix est fini.



Une excellente compilation donc, pour les jeunes comme les vieux.



Soyez curieux en fait.



Smith N Hack - Space Warrior

Henrik Schwarz -  Jimis 2006 (mix 3)



Get Physical Music

Château  Flight
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Kid Acne - Romance Ain't Dead

kid-acne-romance-aint-dead.jpgKid Acne - Romance Ain't Dead





Trax parlait toujours de The Streets.

Trax découvrent Jamie T, ils comparent à The Streets.

Trax aiment Plan B, ça ressemble à The Streets.



Comment oublier de parler d’un mec avec un nom pareil ?

Kid Acne, qui se veut plus qu’un énième MC British, est apparu dans les années 2000.

Il a déjà réalisé deux excellents albums «
Rap Traffic » et « Council Pop », accompagnés d’une flopée de maxis.

Également
graphiste, tu as peut-être déjà vu son travail sur quelques covers d’album, dans de jolis livres et sur les murs.



Demain, c’est son
nouvel album que tu pourras trouver dans les bacs à disques.

C’est aussi le meilleur.

Kid Acne a eu carte blanche et sert un album qui ne peut plus seulement se classer dans le genre Hip Hop.



Entrée en matière avec «
Eddy Fresh » hip hop oldshool en mode rouleau compresseur, puissant comme un Mentos dans une bouteille de Coca.

«
Oh no you didn’t » ne vous laissera aucun répit puisqu’il s’agit ici d’un genre de ska punk bien enervé où l'on sent monsieur Acne très impliqué. Headbangin' et pogos bienvenus.

Le rythme se calme. «
Don’t pity me » au beat électronique bien heavy, est encore un monstre d’efficacité, et je rêve d’un Modeselektor feat. Kid Acne.

Je te laisse juger de «
Roc Roc Radio » clippé plus bas, qui me fait un peu penser à « 99 problems » de Jay-Z (instru des couplets).

Un peu de douceur dans ce monde de brute, ambiance bal amoureux pour «
Fcuk All Lately » où Kid Acne conte ses histoires sentimentales.

«
2, 3, Break it »  a un kick bien speed, une grosse guitare saturée et Acne boy. Ça donne un punk couillu, avec des poils, un gros truc bien chanmé qui donne à croire que toute personne ne réagissant pas à ce track est complètement sourde.



Pour le reste, tu trouveras des
beats javellisés, crus, simples et efficaces, mais aussi une batterie délurée et un Kid Acne dont l’énergie fait déjà des jaloux parmi les lapins Duracel.



Assurément à posséder.



Kid Acne - Oh No You Didn't

Kid Acne - Worst Luck  
 


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It's a bird, it's a plane ?


 



No. It’s Supermayer.



Supermayer c’est la géniale fusion Michael Mayer (boss de kompakt) / Superpitcher (le monsieur mélodie du même label).

«
Save The World », c’est un peu la surprise Kompakt. Le disque que personne n’attendait. On a tous été habitué à Total & Speicher, techno teutonne made in Cologne qui n’a plus sa réputation à faire quant à son efficacité et sa qualité.



Évidemment depuis l’arrivée du
fluo, il arrive que nos amis technoïdes d’outre-Rhin s’en prennent plein la gueule. Musique dite froide, de drogués, molle, les superlatifs sont là et Kompakt en tant que fer de lance culturel germanique fait souvent les frais de tous ces préjugés.



Sauf que
Kompakt produit plus de techno que de minimal. Et que ce label a un véritable son, ce groove dément que vous retrouvez dans quasiment chaque production.

Écoutez, vous verrez.



«
Save The World », c’est un peu une invitation du label. « Apprenez à me connaître ».



Je t'explique pourquoi.



«
The Art  of Letting Go », précédé de « Hey », l’intro carillon, est une invitation à se laisser aller, sortir de toute étiquette, pour embarquer à bord du délicieux vol Supermayer.

«
Let’s get to it relax, let me go ». La batterie se met en marche, rapidement rejointe par une bonne grosse ligne de basse, trompette et cloche, et quelques notes soufflées par le synthé. Tout ce petit monde se relaie, s’accorde, et crée une fois de plus le groove Kompakt, reconnaissable entre mille, si vous possédez comme moi une bonne partie de la discographie du label.

«
Saturndays », la batterie se technoïse, et apparaît une bassline lourde, implacable, qui emplit à elle seule toute la pièce. Das ist Kompakt.

Le trippé «
superbrain transmission » a quelque chose de l’electronica experimentale. Il fait tapis rouge au nettement plus pop « Us and Them » ou les trompettes font leur retour, et je remarque cette étrange tonalité rétro, présente dès le début de l’album.

Interlude et ouverture à la flûte traversière pour l’ambiancée mais non moins excellente ballade de cowboy solitaire, d’ailleurs intitulée «
Lonesome King ».



Il est frappant de voir que chaque morceau explore un registre différent en étant une réussite totale.

Ainsi «
Please Sunrise » est un véritable bijou techno-pop, fruit logique de l’alliance des deux producteurs géniaux. « Planet of the Sick » ressemble à une reprise ravey du « Bar à Thym » de Kerri Chandler, et « Two Of Us », imparable rouleau compresseur, fait figure d’anthem de la techno musclée made in Cologne.



C’est «
Cocktail For Two », track laptop folk druggy, qui clôt un peu plus d’une heure de voyage initiatique aux riches sonorités Kompakt.



Voyage qui t’aura finalement incité à fouiner un peu plus dans un des meilleurs bacs à disques de ton revendeur
préféré,



So now you’re safe.



Sortie le 24 Septembre.


EP Two of Us déjà disponible



Supermayer - Two Of Us (original mix)

Supermayer - The Art Of Letting Go




Supermayerspace



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We love fantaisy

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       Disney Land

                                           une nouvelle de Maxime Gouache



Je me suis levé à 6h30 vendredi dernier.

J’ai pris le train pour aller passer un concours qui m’a laissé troisième sur liste d’attente. Je me suis dit que j’irais quand même à la We Love pour oublier cette malheureuse aventure. Mais pourquoi ma vidéo avec des Flanby qui dansent sur Hot Butter n’a pas convaincu le jury
?





Je mange un peu et pars rejoindre, Absolut dans le sac, mes camarades de soirée déjà éthérés. On compose un hymne pour chaque station de métro en frappant assidûment sur les vitres et dans les mains. Notre tube s’appelle « les putes de gare de Lyon ».



Arrivés à la station We Love, on suit les gens les plus fluos pour savoir par où c’est la fête.

Le parking est blindé, et un mec harcèle le staff parce qu’une Mini Cooper l’empêche de rentrer voir ses enfants malades. Il veut des gens pour la soulever et la déplacer. Je me planque.

Le fait d’être invité me donne le droit de faire la queue plus longtemps et de recevoir un bracelet fluo, avec « we love you » marqué dessus. Ça m’a fait beaucoup plaisir.





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Le portail passé, on entre à Disneyland, c’est là que je comprends pourquoi on parle de fluo KIDS. C’est plutôt sérieux comme trip. Il y  à même un château gonflable.




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J’appelle mes potes qui ont moins fait la queue que moi : « t’es où ? » « À côté du bâtiment rose ».



Il y a trois bâtiments, dont deux emplis de lumière rose. Le troisième est un chalet qui sert de vestiaire. J’abandonne ma quête d’amis et part faire le tour du proprio, armé de mon petit Lumix, plutôt compétent.




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Je rentre dans la grande salle de droite, où Sebastian joue.

Ce mec me fait penser physiquement à mâchoire d’acier dans James Bond, j’avais besoin de vous le dire. Les gens ont tous les bras en l’air et ils n’arrêteront jamais puisqu’il ne passe que des tubes. Du Ed Banger, du Oizo, du Prodigy, du Outlander etc etc. C’est un peu un Guetta qui passe les nouveaux hits club.








Je me jette corps perdu dans la foule dégénérée, attrape un regard féminin des yeux, mais le Lumix ne suit pas elle est trop rapide. Il me faudra un bon quart d’heure pour braver la masse humaine jusqu’au-devant de la scène où je retrouve mes super caupains. Je me sens un peu vieux malgré mon age parmi tous ces jeunes qui ont le nez collé à leur flaconnet de Poppers.



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Je canarde à gauche à droite avant de remarquer que la machine à fumée et le flash ne sont pas compatibles. On décide de sortir de l’étuve avant que Sebastian nous lâche encore du ATB modernisé.



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On retrouve le lieu le plus magique de Walt Disney, le lac. Qualifié de « transplantal » par un anonyme, il a en effet quelque chose de ça. J’ai l’impression d’être resté des heures au bord de cette étendue aqueuse, complètement hypnotique. La magie pour certains, c’était aussi de pisser dedans, et je dois dire que ça avait quelque chose de beau, en plus de l’espace éligible pour assise que ça dégageait.



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Je suis ensuite retourné dans la grande salle de droite voire Sebastian se barrer et DJ Koze commencer son set. Il fut triste de voire l’ouverture d’esprit d’une grande partie du public, qui s’en allât en même temps que mâchoire d’acier, sans même laisser à celui que l’on nomme Adolf Noise, le temps d’entamer son set.

Ce mouvement de foule a dégagé beaucoup de place, ce qui m’a permis de découvrir le phénomène Tecktonik en live. À savoir deux mecs gesticulant dans tous les sens sur de la minimal d’Outre-Rhin. Ils furent vite rejoints par des gens peu tolérants, qui entamèrent un clash, en mode danse du crabe versus Tecktonik. C’était super drôle, et je ne m’épancherais pas sur la scène qui pourrait faire l’objet d’un article à elle seule.








C’est en m’approchant de la deuxième salle que je compris avec déception que j’avais raté tous les lives de la soirée. À ce moment précis, j’en ai voulu très fort au public trop nombreux et peu coopératif de Sebastian, qui m’a retenu prisonnier de la salle aux sons trop populaires, ainsi qu’au lac, qui a dû m’hypnotiser pendant un bon moment.

Je rentre quand même dans la salle, ou je trouve une déco typique maison close, lustre violet et compagnie.

Data me surprend par son absence de look, fait rarissime dans le monde de la nuit. Il enchaîne « Satisfaction » de Benassi et « My Friend Dario » de Vitalic, et ça passe aussi bien qu’une banane au nutella. Je fais un peu de peumpideup puis me casse, lassé du public toujours accro au poppers. « T’en veut ? »








Non merci. Dehors il fait toujours aussi fluo, et je contemple un mec qui danse la Tecktonik sur la terre sèche. Ça fait des effets de fumée.

On m’apprend que des gens sont allés dans le lac, et que d’autres ont vu les poings des services de sécurité, qui n’avaient d’autre utilité que d’éradiquer une rixe naissante au bord de l’eau.

Un mec qui nomme son affectivement son pote « poulet » savoure les vertus de la polygamie avec trois outres à bière typées femelles.

Une fille vomit toute seule sur son transat.


Je décide de m’éloigner du lac, devenu dangereux.



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The Whignomy Brothers font du ping-pong. La molesse ou plutôt la douceur de celui qui passa du Visnadi, minimale cosmique que j’avais pu entendre sur le mix de Prins Thomas, a quelque chose de beau et d’apaisant. Son frère, plus énergique, sans délaisser la qualité, fait démarrer « Saccades » de Secret Cinema. Le soundsystem Funktion One est vraiment excellent.








Après cette scéance d’hypnose sonore, je prends la direction de la sortie, zombifié. Même le « Cif » de Tekel balancé par Detect à mon passage devant la maison close ne parviendra pas à me faire revenir à la conscience.



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La navette pour le metro est blindée de freaks en tout genre, parmi lesquels un quadra en blouse blanche à l’accent teuton : « Est zeu keuh la France a gaghné ? »



Hein ?



Ah oui c’est vrai, le monde réel, on n’est plus à Walt Disney.


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Samim - Flow




Voilà une semaine qu’autour de moi je répète, « Samim c’est sympa, mais ça ressemble vachement à Fuckpony »… C’est en me documentant pour rédiger la chronique que j’ai compris que Samim n’avait rien d’étranger à Fuckpony, puisqu’il en est la moitié (l’autre étant Jay Haze).



Le premier morceau que j’ai entendu m’a fait penser à un son vachement sympa que j’ai ouï cet été au
Café Del Mar.  Le genre de track complètement hypnotique qui te fait kiffer ton mojito, lové dans le canapé en osier.

On pourrait appeler ça de la
deep minimal, genre musical que j’avais repéré dans le dernier Monza Club Compilation, également estampillé Get Physical .



J’accroche moins sur « Springbreak » assez banale, ou les vocales qui ressemblent à celles de Jay Haze n’ont rien de catchy, bien au contraire.

«
Blackdeath » a quelque chose de tribal au sens propre, percus tam-tam et compagnie, doublées de trompettades d’éléphants (modérées heureusement). Le tout sur un beat que je qualifierais d’aquatique (les basses qui font des bruits de bulles). Bien foutu.



On s’attaque ensuite au morceau principal du disque, celui qui a beaucoup fait parler de lui, «
Heater ».

La particularité de ce morceau est de présenter un
riff d’accordéon. Beaucoup ont trouvé la chose choquante, bizarre ou disgracieuse… Certains l’ont trouvée originale. Originale parce que ça donne un peu de chaud à la minimal, ça décomplexe un peu ce courant dit élitiste qui savoure un son pointu, bits & bleeps, clicks & cuts…

On se retrouve avec un track presque populaire, comme si
Richie Hawtin jouait avec les gens dans le metro. Juste génial.

Et puis l’accordéon, ça a quand même un son un peu électronique. Si si jvous jure.



Après cette démonstration d’originalité on devient plus exigeant envers Samim.

Par la suite on retiendra donc « Setup One » et son mélodieux piano ; il faut d’ailleurs dire à ce sujet que Samim est un mec vraiment doué, il a l’art de balancer des instrus pas toujours évidentes avec une puissance qui rend n’importe quel public apte à la forêt de bras.

On aimera également «
Zleep » par ses montées hypnotiques, et « The Lick », qui vous fera clairement comprendre que le groove de Fuckpony n’était pas forcément dû au talent de Jay Haze, mais plus à celui de l’homme dans l’ombre, Samim, qui dévoile tout au long de cet album une personnalité plus qu’intéressante.



À suivre…



Sortie le 18 Septembre




Samim - Heater



Tiefschwarz - Original (Samim's Robidog Remix)






Get Physical Music

Samim's Myspace







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lundi 15 octobre 2007

Virgo blacktro & mauvais disco






« Machin nous avait habitué à de bien meilleures productions »

Telle est là phrase que l’on trouve fréquemment dans la presse à l’égard d’un deux, trois ou quatrième album un peu décevant.

Concernant
Felix le chat, il s’agit du onzième si on rassemble ses productions tous pseudonymes confondus.

 

À l’annonce de la sortie prochaine du disque, je m’étais dit : Enfin un ancien qui va faire un peu la nique à
Ed Banger

Car le mec a toujours su rester dans l’air du temps, rappelez vous «
Silver Screen Shower Scene » ou son « Jack U » avec Pé Dédé.



«
Virgo Blaktro & The Movie Disco » n’est pas spécialement pourri, mais il n’est certainement pas « bon », ni « bien », ni « pas mal ».



Après une intro bizarre ou des nanas font
choubidou bidou sur un rythme racoleur, on se retrouve avec « Moviedisco », ballade spleen-spleen discoïde que l’on connaît bien de Felix. Sympa mais beat « poum tchak poum tchak » pas vraiment original qui tue l’ambiance.

Suit «
Like Something For Porno », le premier « tube » de l’album car déjà clippé, remixé, et en écoute sur Myspace.

Ce track, qui figure parmi les pires de l’album, ressemble à un morceau un peu électronique qu’aurait pu réaliser
Milène Farmer, Zazie ou une femelle du genre à la mélodie simplette et voix qui jouit. Mention spéciale pour l’insert sonore « oh bébé -oui chérie- prends moi, fais l’amour avec moi, baise moi, prends moi - prends ça ». Je pensais que Günther touch my tralala était le seul à user de ce genre de sample.

Je digère à moitié cette première
merde assez dense, sur « Radio » qui n’a pas vraiment d’intérêt par rapport à son voisin de piste « Sweetfrosti ».

Imaginez un genre de
Timbaland sur un genre de Glitter & Bleep (= chiptune = techno Game boy).

Fallait oser,
Felix l’a fait. Et ça fonctionne très bien.

Ensuite quelques pressions sur la touche skip de votre lecteur
CD vous épargneront interludes à la con et tracks disco pop vraiment chiants et nettement moins bons que ceux précédemment réalisés sur d’autres albums.

Arrêtez-vous pistes
14-15 pour écouter les deux derniers tracks intéressants de l’album ; une bourrinade bête et méchante, « Tweak », et « Night Tripperz », track disco pop vraiment réussi, il était temps.





Felix da Housecat - Like something for porno 







Courrez donc vite acheter « Kittenz And Thee Glitz » si vous ne le possédez pas encore… Ça fera quand même plaisir à Félix.



Dot Allison - Substance (Felix Da Housecat remix)




Felix Da Housecat - Madame Hollywood (Kiko rmx)




Da housecat Myspace anti_bug_fck