mardi 25 décembre 2007

Justice se fait

Justice & Fabric


Il y a longtemps que traînait la rumeur d’un mix :
Justice pour la célébrissime série Fabric. La nouvelle avait fait des heureux et pas mal de dépressions parmis les fans de la série. Pour ceux-là, c’était un peu comme avoir Justice à l’Olympia.
Où en sont les nouvelles ? On les attendait pour le Fabric live 36, 37, 38… Il paraît. Non, c’est DJ Craze, ah ? Cool.
Pourquoi pas Justice ?
Vous jugerez vous-même de la tracklist de leur mix proposé à Fabric :

01 Sparks – Tryouts For The Human Race
02 Rondo Veneziano – La Serenissima
03 Goblin – Tenebrae
04 Daft Punk – Ouverture
05 Surkin – Next Of Kin
06 Symbolone – Love Juice
07 Korgis – Everybodys Gotta Learn Sometimes
08 Midnight Juggernauts – Ending Of An Era
09 The Paradise Ft Romauld – In Love With You
10 Justice – TTHHEE PPAARRTTYY (Acapella)
11 Chic – Everybody Dance
12 Frankie Valli – Who Loves You
13 Das Pop – Underground
14 Julien Clerc – Quand Je Joue
15 Daniel Balavoine – Vivre Ou Survivre
16 Richard Sanderson – Reality
17 Zoot Woman – Grey Day
18 Fucking Champs – Thor Is Like Immortal
19 The Rave – Mother
20 Fancy – You Never Know
21 Frank Stallone – Far From Over
22 Sheila – Misery
23 Todd Rundgren – International Feel

Haha, c’est tellement rigolo. Vous conviendrez peut-être du refus de Fabric, qui n’a pas voulu s’affilier aux pitreries des stars du moment.

Pour les toujours fans, collectionneurs d’objets rares, nostalgiques de la boum ou férus de la playlist du Havanna, Macumba et compagnie, j’ai ouï dire que la compilation mixée (une demi heure de bonheur) pourrait sortir courant de l’année chez Ed Banger en édition limitée.

lundi 24 décembre 2007

Leonard De Leonard - Screaming Dance EP

Leonard De Leonard - Screaming Dance EP

Leonard c’est un mec qui fait son chemin. Ses deux albums précédemment sortis ont bien marché, même s’ils n’ont pas fait de lui une star Winteresque.
Il s’en fou, il continue.
Son troisième album sort en printemps prochain. En attendant il nous a envoyé une promo copy du prochain maxi, un « hit annoncé » d’après la feuille de presse.

Leonard a déménagé à Berlin, et Berlin ça change tout apparemment. Berlin c’est Modeselektor, Siriusmo, Chris De Luca et Phon.O
Oui, je vous parle du bulletin de presse, qui s’adresse à des pros (comme moi) : « Epicentre d’une scène electro (
Berlin) qui boude sa jumelle minimale ». Ah bon ? !K7, Bpitch, Dirt Crew, Gold Und Liebe, Imbalance, Mobilee, Morr Music, Sender ? Allez jeter un œil à la prog du Watergate.

Quelle monumentale connerie vous auriez pu ingérer si, en toute incompétence, je m’étais contenté de recopier ce torchon. Et qu’on arrête de taxer d’
electro toute musique un peu hype qui n’est pas minimal, house ou techno.

La ville qui boude la minimal en Allemagne s’appelle
Hamburg.

Qu’en est-il de
Leonard dans tout ça ?

Rien de très nouveau, on retrouve son style
8-bit, avec un surf sur la vague trop vite usée de l’hommage aux films gore, séries Z, Kavinsky, Phantom, Stress et compagnie.
ça me donne très vite mal au crâne, et je me rue sur les remixes, ayant une confiance sans limite en
Phon.o pour ses productions personnelles. Et j’ai raison, le remix de « Screaming Dance » par le duo De Luca/Phon.o est bien plus inspiré et riche en composition. Tout en percussion, claquement de mains, bongos et bruitages buccaux, couplé au 8-bit de Leonard doppé comme il faut pour le rendre audible, le track se révèle être une bonne balle presque atomique.
Le rework de
Donovan m’a fait penser à John Lord Fonda au début, mais il fut vite avéré après une dizaine de secondes que mon ouie m’avait trompé. C’est nettement moins bon, et même mauvais.


Mochipet - Disko Donkey (Phon.O remix) (2006 - Disko Donkey - Daly City Records)
Phon.O - 313 Dumpsta Railin' (2005 - Burn Down The Town - Shitkatapult)

www.Myspace.com/leonizer

dimanche 23 décembre 2007

Clone Night

Clone Night

Samedi il y avait une soirée à ne pas rater. Il s’agissait de la Clone Night au Triptyque.
J’avais même demandé des places pour faire un reportage photo.

Ils ne m’ont pas répondu, mais j’y suis quand même allé, mettant de côté mon ego démesuré et mon portefeuille en crise. Pour une fois je paierais comme tout le monde.

Puis faut pas déconner, c’est pas cher non plus.

Je suis donc parti de chez moi avec ma techno-mobile, rejoindre mon cher ami
De Gaulle, récemment converti au sonorités de Rotterdam et autres contrées straightement électroniques.

Un peu fatigué, il m’a fallu lui asséner quelques tracks de
Hardfloor avant de rejoindre en grande forme le 142 rue Montmartre, au son de l’excellent Strictly Tiefschwarz.
C’est en sortant de ma petite automobile que je me suis rendu compte de l’oubli de mon appareil photo à l’étape
Hardfloor.
J’ai donc, chose inédite, fait mon reportage à l’aide de mon téléphone portable (merci à mon sponsor
Motorola).

L’enceinte du
Triptyque une fois pénétrée (moyennant 12 euros), nous allâmes à la rencontre du dancefloor qui se trouvait, oh malheur, désespérément vide.
Hardrock Striker ne rencontrait pas le succès escompté et fini par rater quelques transitions. Heureusement le public, très dj-friendly, ne manqua pas à ces occasions de l’encourager à un futur meilleur.

Ce fut finalement
Dexter, membre émérite de Clone Records, qui dès les premières nappes acides d’ « Acid Lullaby », amena une foule venue de je ne sais où sous les projecteurs affolés du Tryptique. L’homme à l’aide de son mac book pro et d’une jolie petite console, n’eut cesse de nous envoyer tout ce qu’il avait de plus efficace. On avait l’impression que le mac pissait de l’acide de manière continue, que les enceintes gagnaient en terra watts, qu’il fallait tout donner, là, maintenant, sur la basse râpeuse d’ « Echo Park ».

Une petite pause au bar s’imposait après un cover complètement dément du «
1 Thing » d’Amerie, qui n’avait plus rien du track original. L’acapella pitchée à outrance sur un beat plus que physique ont eu raison de mes muscles qui demandaient hydratation.
Ainsi nous avons patiemment attendu l’arrivée de
Legowelt en sirotant un petit demi, servi par la trop sympathique serveuse, qui nous a fait une magnifique démonstration de la machine à broyer les glaçons.


Quelques quinta-beats plus tard, sur un time streching synthétique à l’onde sinusoïdale bien marquée,
Legowelt fait son apparition derrière une population analogique de machines à boutons et faders. On a l’impression que la feuille A4 qu’il lit tout au long du live est pleine d’équations sonores. L’Einstein du beat tripote à tous les boutons, balançant sons distordus, nappes synthétiques, trompettes acidifiées, un genre de son apocalyptique, violent mais hypnotique, mental mais physique.

Après avoir dansé la fin du monde des heures durant, nous quittâmes l’antre
Legoweltienne en rampant, avec un degré de satisfaction sonore presque inégalé.


Übercoolisch.

Legowelt - Total Pussy Control (2000 - Pimpshifter - Bunker Records)
Dexter - Echo Park (2001 - Intruder - Klakson)

samedi 22 décembre 2007

U.R.A. Fever

The Kills - U.R.A. Fever

J’ai récupéré la sympathique
Promo Copy de The Kills.
C’est en fait un cd qui ne contient qu’un morceau. Il se nomme «
U.R.A. Fever ».

The Kills, c’est le goupe qui a fait « No Wow ».
Un rock bulldozer qui a parfaitement trouvé sa place sur la
Fabric d’Ivan Smagghe et dans la liste des excellents remixes de Radioslave.
The
Kills c’est un couple, un monsieur, une dame, des guitares et une boîte à rythmes (entre autres). C’est du garage crasseux et une énergie monumentale dans chaque riff porté à vos oreilles.

«
U.R.A. Fever », c’est un duo, normal.
Enfin les deux ne chantent pas tout le temps ensemble dans les morceaux, c’est plutôt la fille qui s’occupe de ça d’habitude.

Bref,
U.R.A. fever est construit sur une base assez minimaliste de tonalité de téléphone, rapidement rejoint par basse d’outre-tombe et kicks poussiéreux. Des riffs déchirants viennent rythmer le refrain.
Enfin tout ça est complètement dingue, je l’ai écouté pendant ¾ d’heure hier en voiture sans m’en rendre compte, mais sans jamais perdre le son, hochant doucement la tête et me pinçant les lèvres à l’arrivée des dites guitares.

Paris n’était rien.
Seul le son était vivant.

Vivement l'album (Mars 2008)

The Kills Website
The Kills Blog



mercredi 19 décembre 2007

Hot Chip - Made In The Dark

Hot Chip - Made in the Dark

Hot Chip, ex fers de lance Kitsuné, viennent de terminer leur troisième album, qui s’intitulera « Made In The Dark ».
D’hors et déjà en pré commande sur Amazon, il semblerait que l’objet soit diffusé par EMI qui s’était aussi occupé de l’album de Digitalism en partenariat avec Kitsuné. De quoi agacer les indé-hype de la new rave, qui voient leur mouvement de plus en plus popularisé.

Cela dit rassurez-vous, après une brève écoute de la promo copy, je n’ai senti aucune vocation commerciale, mais plus une aspiration à faire la fête sur des sonorités bien foutues.

C’est le 4 février prochain que vous pourrez goûter à ce nouvel opus, qui viendra parachever la tournée du groupe en Amerique Latine. Vous pourrez probablement en attendant vous satisfaire de « Shake a Fist » morceau du nouvel album déjà disponible en maxi.

Sascha Funke - Mango


Sascha Funke – Mango

Le très germaniquement labellisé Sascha Funke vient de terminer son second album, qui sortira chez bpitch control le 2 février.
« Mango » mesure neuf pistes de long et ne reprend aucun ep récemment produit, donc que du neuf.

Nombreux sont ceux qui se rappellent encore du précédent opus, « Bravo » sorti en 2003 chez Bpitch, et qui attendaient un nouvel album avec impatience. Il devient presque rare aujourd’hui de voir autant d'espace-temps entre deux albums, lorsque l’on voit un Dahlback sortir 3 albums et une vingtaine de maxis par an.
Herr Funke a quand même tenu les aficionados du genre au courant de son évolution en assénant de manière régulière des maxis aux profondes lignes de basses. Ainsi « Auf Aix ep » est un peu le trailer de l'album à paraître.

Pour « Mango », Sascha Funke se fait plus posé et réflechi. Il a délaissé cette escalade aux bpm qu'il produisait avec Djoker Daan, pour s'inscrire dans une techno plus deep.

Ainsi chaque track est une évasion mentale, sans l’usage d’aucune niaiserie sonore et en évitant la répétition ou le passage vers l’ambient.

On se laissera aisément séduire par « Mango » et ses beats étouffés, ultra travaillés et d’une douceur incomparable, relayés par des cordes juste ce qu’il faut d’aériennes.
« We Are Facing The Sun » m’a laissé échapper un « oh putain, c’est beau », chose qui m’arrive très rarement étant donné que je suis seul dans mon appartement, et que je n’ai pas l’habitude de parler aux objets qui m’entourent. Des accords synthétiques comme venus de Detroit, chargés d’émotions, qui se posent sur la ligne de basse. Juste merveilleux.

Il est impossible d’écouter cette album autrement qu’en une fois, d’appuyer sur « skip » ou « pause » pour aller faire autre chose.
Il faut juste écouter et se laisser aller, dans une danse cotonneuse, des rêveries cosmiques, une sexualité sensuelle, à vous de voir.

Sascha Funke - Ey (2007 - Auf Aix ep - Bpitch Control)
Sascha Funke - We Are Facing The Sun (2 février 2007 - Mango - Bpitch Control)

Bpitch Control
Sascha Funke Myspace

lundi 17 décembre 2007

Ten Years, Who Cares ?


Automatik

Avant de fêter dignement les 20 ans du Rex, c’est les 10 ans de la célébrissime soirée Automatik qui se profilent sur le mois de Janvier.

Par le biais de cette soirée, le Rex a vu les plus grands artistes de la scène Techno pousser le soundsystem dans ses derniers retranchements, faire trembler le bitume du boulevard Poissonieree et surtout atomiser le dancefloor à grands coups de kicks monumentaux et de beats dantesques envoyés à 130 bpm minimum.

Qui trouvera-t-on pendant ces 6 soirées consacrées à la Sainte Techno ?

Opening le 28 décembre avec Motor, Mickey Willis en live et Murphy, The Driver aka Manu Le Malin en Dj set.

Le 4 Janvier un live du trop rare Octave One. Robert Hood, John Thomas et Tonio en Dj Set. Heavy.

Vendredi 11 verra deux artistes confirmés du label International Deejay Gigolos lancer des rafales de beats râpeux, Carretta en live et Mick Wills en DJ set qui se verra relayé par le mythique Laurent Ho. Plus un invité surprise. Pas des moindres, on imagine.

18 Janvier, live de Scan X. DJ Sets : Ben Klock, Antony, Jack De Marseille.
Pas de repos après cette puisque le couvert Automatik est remis le lendemain, avec Jeff Mills accompagné d’Angel Costa.

Un final de folie le 25 Janvier avec Scan 7 puis Woody Mc Bride en live, puis Dave Clarke et Kraft en DJ Set.

Pour ces 6 dates à ne pas manquer, Nuloop vous propose son aide en mettant en jeu 10 places pour chacune des soirées.

Rex Club website
Nuloop contest

Octave One featuring RNG - Love & Hate (2007 - Off the Grid - Tresor 227)
John Thomas - Working Night (Octave One Rework) (2002 - Backstage Reworks - Logisitic Records)

jeudi 13 décembre 2007

Top of the Top



L’équipe passionnée de Beatport a eu la géniale idée pour cette fin d’année de demander à leur Top DJ’s un Top Of 2007.

Ils ont également pris soin de convoquer des producteurs de tous horizons de manière à ce que chacun y trouve son compte et que les plus curieux se ruinent avant les fêtes.

Vous trouverez donc les charts de Gregor Tresher, Claude Von Stroke, DJ Dan, Agoria, Stephan Bodzin, Swayzak, Sian, Bush 2 Bush, Marc Romboy, Sascha Funke, Dave Tarrida, DJ Jose, Frederic De Carvalho, Thomas P. Heckmann, Trickski, Okain, Jesse Rose, Paul Rincon, Ripperton, Alan Braxe, Pascal Feos, Ian Carey, Pan - Pot, Chris Liebing, Gregor Wagner, Anja Schneider, JPLS, Florian Meindl etc etc.

Bref de quoi s’amuser, j’ai quand même mis deux heures à écrire ces lignes à cause de ça.

https://www.beatport.com/

mercredi 12 décembre 2007

Miss Kittin Is High


« Miss Kittin Is High »

C’est le nom du tube composé par l’artiste du même nom, sorti il y a peu dans les bacs à vinyles. Kittin chante toujours, mais envoie de la grosse purée synthétique pour vous donner la mega patate.

Le track original qui sortira plus tard laisse place à deux remixes. Celui d’un Norvégien qui passe le morceau au flanger entre autres avec une efficacité technoïde plutôt redoutable, et le numéro deux, réalisé par Jojo De Freq qui délivre un genre d’acide obèse, comme si on avait recouvert un maxi de Hardfloor avec du fromage fondu. Ce qui rend bien au final.

Pour ce qui est du titre du maxi, il suffit d’aller voire le site de Miss Kitin « mangé par des chauve-souris » pour comprendre que l’acide n’est pas réservé à Jojo de Freq.

Ce petit EP, ma foi fort sympathique, annonce l’heureuse sortie d’un album, « BatBox », dont la sortie est prévue pour fin Janvier début Février sur le label-Kittin « Nodody’s Bizzness » .

Les deux remixes sont à l’écoute sur le Myspace De Kittin
( http://www.myspace.com/kittinmusic )

Et l’originale sur le site du futur album
(http://www.kittinbatbox.com/ )

Tracklisting de l’EP :
A1. Miss Kittin is High 911 Mix By Black Labelle
B1. Miss Kittin is High Jojo De Freq Beauty Is Terror Mix

Tracklisting de l’album :
01. Kittin is high 

02. Batbox 

03. Grace 

04. Solid as a rockstar 

05. Barefoot tonight 

06. Play me a tape 

07. Pollution of the mid 

08. Wash ‘n Dry 

09. Metalhead 

10. Machine joy 

11. Sunset strip 

12. Playmate of the century 

13. Lightmaker

Les JMJ de décembre, hin hin



Après les Daft, c’est Jean-Mi qui nous fait son come-back nostalgie, assez mal amorcé par l’album « Teo et Tea » qui a fait un genre de flop monumental.

Monsieur Jarre
compte donc sur son présent concert au théâtre Marigny pour nous neurolyser efficacement le cerveau à l’aide de sa harpe laser bionique.


Le spectacle s’intitule « Oxygène » en référence à son album de 1977, considéré comme un des albums fondateurs de la musique électronique. Pour ce concert, J-M ressort tous ses instruments pour les faire découvrir au public qui n’a pas eu la chance de connaître les débuts de la musique électronique.


Qui de mieux que Jean Michel pour en parler :

"J'ai composé "Oxygène" sur des instruments extraordinaires qui font partie de la mythologie de la musique électronique au même titre que le "Stradivarius" pour la musique classique ou la "Finder Telecaster" pour le rock. J'ai voulu les réunir sur scène pour les faire découvrir au public. "Oxygène" est une musique qu'on a qualifiée d'impressionniste et j'avais envie de l'interpréter dans un cadre plus intime comme celui du Théâtre Marigny. C'est enfin le plaisir de retrouver le public français à Paris, avant de présenter ce concert dans différentes autres capitales. "Oxygène" a toujours été pour moi une musique liée à l'environnement, se situant dans un espace entre ciel et terre, j'ai donc imaginé une scénographie qui reflète cette sensation."

Courrez donc acheter des places s’il en reste encore, ou ruez vous sur le DVD " Oxygene - Live in your living room " qui sort simultanément.


« OXYGÈNE » 

Les 12,13,14,15,18,19,20,21,22 & 26 Décembre 2007

Réservez vite vos places

http://www.jeanmicheljarre.com/

Non

Non, boucherie electronique n'est pas mort

Il devient même plus vivant que jamais
Je me suis cultivé à outrance pour faire front au nouvelles musiques populaires et parler en connaissance de cause.
Ce blog devient un blog de qualité.

Car je suis odieux

samedi 27 octobre 2007

Jahcoozi - Blitz n'Ass


Jahcoozi - Blitz n’ass

Pourquoi voit-on de plus en plus régulièrement Jahcoozi dans les grandes capitales ?

Les Berlinois préparaient simplement la sortie de leur second album en s’affichant dans les événements les plus fluos du moment, notamment la We Love Fantaisy, chroniquée récemment.

Ça fait un moment que l’opus traîne sur le mac, aussi j’ai été surpris de ne pas m’être vu devancé dans la rédaction d’une chronique par mes éminents confrères, étant moi-même occupé dans un déménagement houleux.

Lorsque j’ai découvert Jahcoozi grâce à Modeselektor, je me suis rué chez le disquaire le plus proche pour acquérir leur premier album « Pure Breed Mongel ».
On pouvait y trouver Dubstep, Breakbeat, Drum & Bass et Electro Booty Bass comme ils disent.

La barre était placée (assez haut).


Qu’en est-il donc de cette dernière galette ?


Elle s’ouvre sur « BLN », qu’on a pu ouïr dans la dernière Bpitch Camping. Les basses hybrides sont là, et Sasha Perera conserve son flow bien pumpin’.

« Style » n’a pas grand chose de stylé, mis à part ses sonorités orientales.
C’est la première déception qui n’est malheureusement pas la seule.

On s’ennuie vite et l’on a l’impression désagréable d’un album lambda. Une originalité presque inexistante, des beats et melodies qui ne parviennent pas à nous transporter pendant ne serait-ce qu’une minute. Cette constatation est fondée sur la majorité des morceaux qu’on pourrait classer dans la catégorie « electro » dans son sens populaire, à savoir un beat régulier sur 4 temps dans les environs des 125 - 130 BPM.

Pour le reste on trouve quand même de bonnes choses, cet album n’est donc pas complètement merdique.


« Hands In Ya Pocket » est une petite ballade automnale bien agréable, down tempo bien coulant, avec cette guitare au cordes de velours.

« High Tech » est un peu-ra bien frais, qui brille par l’invitation d’M. Sayyid, qui propose une alternative enrichissante à Sasha que je sentirais presque fatiguée ou ternie par son engagement dans les grandes causes et le travail résultant sur ses textes.

« Flatline » a sérieusement quelque chose du « My Love » de Justin par les nappes synthétiques. Couplées au beats de Jahcoozi, on obtient un résultat séduisant, même si loin de l’underground Berlinois.

On revient à des choses plus intéressantes sur « Chill
Jill » et « Rainbow coloured Rizzla», deux tracks de dubstep. Le premier plutôt froid avec des passages ravey qui ne laisseront pas un bassin immobile. Le second donne dans basse ultra-puissante, celle qui décrasse les murs encore mieux que Monsieur Propre.
Avec « Collagen », on part dans un beat plus enervé à base de basses sourdes et de congos. Ce truc vaguement tribalisant hybridé au style pumpin’ Knifehandchop est probablemment la chose la plus efficace de l’album.


Ces quelques tracks dans le style qu’on leur connaît parviennent aisément à sauver l’ensemble de l’album, mais on regrettera d’être si peu gâté, nous, les auditeurs de la première heure.


Parce que je sais de quoi ils sont capable, hein, c’est pas leur faute si cette connerie de new rave a bousillé la moitié de l’album.

Jahcoozi - Chill Jill

Jahcoozi - Collagen

mardi 16 octobre 2007

Kitsune Boombox

kitsuneboombox.jpg




Kitsune Boombox c’est la première compilation mixée de Kitsuné.



C’est aussi la collab entre les soirées
Boombox d’Outre Manche et le label français.

Vous ne connaissez pas les soirées
Boombox ?

Moi non plus.



Normal c’est un truc
hype, ou il n’y a que peoples, freaks et copains qui rentrent. Des gens classes et bien habillés. C’est pour ça que Kitsuné d’ailleurs, parce qu’ils font aussi des fringues.

Ainsi la compile est un peu la
BO du genre de soirée que vous voyez photographiées sur Last Night Party ou Cobratruc. Les filles qui montrent leurs seins pour Fluokids et les mecs « avec des looks de ouf ».

D’ailleurs le disque fait l’objet d’une vente exclu chez
Colette avant la sortie officielle. Comme ça quand tu habites à Paris tu peux te la péter parce que tu l’as avant tout le monde.

Sur la pochette il y a même un autocollant « acheminé par
Eurostar », pour faire genre, parce que bien sûr le sticker est en dessous du cellophane.

Ba ouais fallait pas l’abîmer.



Cessons cette écartade purement jouissive, qui n’est que le reflet du bulletin de presse, pour parler de la musique.



Je me suis toujours demandé quel genre de musique ils passaient dans ces soirées à la con, où les gens sont tellement bourrés et cocaïnés qu’ils n’y font même plus gaffe.

C’est pas si mauvais en fait.

On a affaire à pas mal d’hybrides discoÏdes, ou les vocales tendent à donner une qualité presque acceptable malgré une récurrente obsession à remixer.

Ainsi,
Chromeo, Riot In Belgium, Feist, SMD, Headmann, The Glimmers, Rex The Dog et les Digi se succèdent.

C’est tout ?

Oui. Tout ça s’enchaine sans vraie magie, malheureusement, et c’est la faute à
Jeremy Bouthier, qui se contente d’exécuter un vulgaire Beatmix.



Pour résumer donc, on a affaire à une compilation avec une bonne playlist, qui aurait pu faire l’objet d’un
Kitsuné Maison 5, mais qui a préféré s’égarer sur les chemins de la hype, guidée par le crossfader nullissime de Jeremy.


On fait tous des erreurs.


Oliver Koletzki - Music From The Heart


Chromeo - Fancy Footwork (Guns 'n' Bombs Remix)


anti_bug_fck

Body Language Volume 5 Mixed By Château Flight

bodylanguage005.jpg




Depuis la
Monza Club de Damian Lazarus, je fais un peu plus attention aux compilations labellisées Get Physical.



Il s’agit ici d’un «
Body Language », le je ne sais combientième opus de la série, que je n’ai à vrai dire jamais écoutée, faute d’affinité ou d’ouverture d’esprit, honte à moi. C’est ça le fait d’avoir grandi avec ipod et MP3, on ne prend même plus la peine d‘écouter ne serait ce qu’un morceau en entier, alors une compilation mixée, évidemment…



Heureusement j’ai grandi.



Lorsque j’ai donc le dernier opus en main propre, j’observe la tracklist et mes instincts primaires de jeune con prennent le dessus sur un track intitulé «
116 BPM Beat ».

« Putain c’est lent » me dis-je.



Décidemment…



J’aurais entendu quelqu’un dire ça je l’aurais méprisé du haut de ma bibliothèque
iTunes en lui parlant des mixes de Radio Slave et Prins Thomas chez Eskimo.



Ici il s’agit de
Château Flight. Si je parle une ligne plus haut d’Eskimo c’est qu’il y a aussi dans cette compilation quelque chose de fraîchement cosmique et discoïde, qui évidemment me plait, et vous plaira peut-être.

Vous le saurez dès le début de la compilation qui annonce vite la couleur avec quelques noms scandinaves imprononçables,
Bogdan Irkuk ou Todd Terje, mélangés a des productions maisons des membres de Château Flight (I : Cube, Gilb’R).



On est très vite scotché à ses enceintes, en se demandant quel genre de sonorités bizarres on est en train d’écouter, puis en ne se demandant plus rien au final. Il faut vraiment être con pour chercher à poser des étiquettes partout…

Ah les jeunes.



Moment d’apothéose sur
Syncom Data, qui vient fusionner avec un classique de Westbam (toujours vivant), « Monkey Say, Monkey Do », aux percussions percutantes. « Space Warrior » des Smith N Hack est bizarre et génial comme la majorité de leurs productions (achetez le maxi). J’hésite même presque à parler d’italo moroderienne comme sur la feuille de presse, mais il y a des termes qui sont presque sacrés.

Je découvre un peu plus loin un remix complètement dément de
Poni Hoax par Château Flight, avant de plonger dans les profondeurs d’Henrik Schwarz, à la « minimal » décidemment transgénique si bien qu’inqualifiable. Le tout finit sur « 3Tempo3 » de Punto, et on a encore l’impression de partir à des kilomètres mais le mix est fini.



Une excellente compilation donc, pour les jeunes comme les vieux.



Soyez curieux en fait.



Smith N Hack - Space Warrior

Henrik Schwarz -  Jimis 2006 (mix 3)



Get Physical Music

Château  Flight
anti_bug_fck

Kid Acne - Romance Ain't Dead

kid-acne-romance-aint-dead.jpgKid Acne - Romance Ain't Dead





Trax parlait toujours de The Streets.

Trax découvrent Jamie T, ils comparent à The Streets.

Trax aiment Plan B, ça ressemble à The Streets.



Comment oublier de parler d’un mec avec un nom pareil ?

Kid Acne, qui se veut plus qu’un énième MC British, est apparu dans les années 2000.

Il a déjà réalisé deux excellents albums «
Rap Traffic » et « Council Pop », accompagnés d’une flopée de maxis.

Également
graphiste, tu as peut-être déjà vu son travail sur quelques covers d’album, dans de jolis livres et sur les murs.



Demain, c’est son
nouvel album que tu pourras trouver dans les bacs à disques.

C’est aussi le meilleur.

Kid Acne a eu carte blanche et sert un album qui ne peut plus seulement se classer dans le genre Hip Hop.



Entrée en matière avec «
Eddy Fresh » hip hop oldshool en mode rouleau compresseur, puissant comme un Mentos dans une bouteille de Coca.

«
Oh no you didn’t » ne vous laissera aucun répit puisqu’il s’agit ici d’un genre de ska punk bien enervé où l'on sent monsieur Acne très impliqué. Headbangin' et pogos bienvenus.

Le rythme se calme. «
Don’t pity me » au beat électronique bien heavy, est encore un monstre d’efficacité, et je rêve d’un Modeselektor feat. Kid Acne.

Je te laisse juger de «
Roc Roc Radio » clippé plus bas, qui me fait un peu penser à « 99 problems » de Jay-Z (instru des couplets).

Un peu de douceur dans ce monde de brute, ambiance bal amoureux pour «
Fcuk All Lately » où Kid Acne conte ses histoires sentimentales.

«
2, 3, Break it »  a un kick bien speed, une grosse guitare saturée et Acne boy. Ça donne un punk couillu, avec des poils, un gros truc bien chanmé qui donne à croire que toute personne ne réagissant pas à ce track est complètement sourde.



Pour le reste, tu trouveras des
beats javellisés, crus, simples et efficaces, mais aussi une batterie délurée et un Kid Acne dont l’énergie fait déjà des jaloux parmi les lapins Duracel.



Assurément à posséder.



Kid Acne - Oh No You Didn't

Kid Acne - Worst Luck  
 


anti_bug_fck

It's a bird, it's a plane ?


 



No. It’s Supermayer.



Supermayer c’est la géniale fusion Michael Mayer (boss de kompakt) / Superpitcher (le monsieur mélodie du même label).

«
Save The World », c’est un peu la surprise Kompakt. Le disque que personne n’attendait. On a tous été habitué à Total & Speicher, techno teutonne made in Cologne qui n’a plus sa réputation à faire quant à son efficacité et sa qualité.



Évidemment depuis l’arrivée du
fluo, il arrive que nos amis technoïdes d’outre-Rhin s’en prennent plein la gueule. Musique dite froide, de drogués, molle, les superlatifs sont là et Kompakt en tant que fer de lance culturel germanique fait souvent les frais de tous ces préjugés.



Sauf que
Kompakt produit plus de techno que de minimal. Et que ce label a un véritable son, ce groove dément que vous retrouvez dans quasiment chaque production.

Écoutez, vous verrez.



«
Save The World », c’est un peu une invitation du label. « Apprenez à me connaître ».



Je t'explique pourquoi.



«
The Art  of Letting Go », précédé de « Hey », l’intro carillon, est une invitation à se laisser aller, sortir de toute étiquette, pour embarquer à bord du délicieux vol Supermayer.

«
Let’s get to it relax, let me go ». La batterie se met en marche, rapidement rejointe par une bonne grosse ligne de basse, trompette et cloche, et quelques notes soufflées par le synthé. Tout ce petit monde se relaie, s’accorde, et crée une fois de plus le groove Kompakt, reconnaissable entre mille, si vous possédez comme moi une bonne partie de la discographie du label.

«
Saturndays », la batterie se technoïse, et apparaît une bassline lourde, implacable, qui emplit à elle seule toute la pièce. Das ist Kompakt.

Le trippé «
superbrain transmission » a quelque chose de l’electronica experimentale. Il fait tapis rouge au nettement plus pop « Us and Them » ou les trompettes font leur retour, et je remarque cette étrange tonalité rétro, présente dès le début de l’album.

Interlude et ouverture à la flûte traversière pour l’ambiancée mais non moins excellente ballade de cowboy solitaire, d’ailleurs intitulée «
Lonesome King ».



Il est frappant de voir que chaque morceau explore un registre différent en étant une réussite totale.

Ainsi «
Please Sunrise » est un véritable bijou techno-pop, fruit logique de l’alliance des deux producteurs géniaux. « Planet of the Sick » ressemble à une reprise ravey du « Bar à Thym » de Kerri Chandler, et « Two Of Us », imparable rouleau compresseur, fait figure d’anthem de la techno musclée made in Cologne.



C’est «
Cocktail For Two », track laptop folk druggy, qui clôt un peu plus d’une heure de voyage initiatique aux riches sonorités Kompakt.



Voyage qui t’aura finalement incité à fouiner un peu plus dans un des meilleurs bacs à disques de ton revendeur
préféré,



So now you’re safe.



Sortie le 24 Septembre.


EP Two of Us déjà disponible



Supermayer - Two Of Us (original mix)

Supermayer - The Art Of Letting Go




Supermayerspace



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